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Mercredi 27 mars 2024
La plupart des aidants en activité professionnelle parviennent à équilibrer leur vie d’aidant et leur activité professionnelle, mais la situation est critique pour 21 % d’entre eux.
Selon l’étude de BPCE L’Observatoire menée par les économistes de BPCE, 55 % des aidants exercent une activité professionnelle en tant que salariés ou indépendants. Parmi eux, près de 80 % parviennent à concilier leur activité professionnelle et leur situation d’aidant, soit parce que celle-ci a peu d’impact (42 %), soit parce qu’ils ont réussi à trouver un équilibre. En revanche, la situation est tendue pour 21 % des aidants en activité professionnelle, dont 10 % qui, s’ils avaient les moyens, arrêteraient de travailler pour s’occuper de leur proche.
La question de la conciliation des temps se pose à trois niveaux : soutenabilité du volume horaire de travail, cumulé à celui de l’aide ; soutenabilité de l’intensité du travail, cumulée à la charge mentale de l’aidant qui vit parfois une forme d’astreinte permanente (être toujours joignable) ; et compatibilité des agendas professionnel et d’aidant. Lorsque c’est possible, le temps de l’aide est pris sur le temps libre, en général le week-end et en soirée, mais il faut parfois rogner sur la journée de travail pour les rendez-vous et les urgences.
Pour répondre à ces contraintes, des aménagements du temps ou de l’organisation du travail sont souvent nécessaires ainsi qu’une souplesse dans la gestion des absences : 43 % des aidants en activité professionnelle déclarent avoir modifié leur organisation de travail et 60 % ont dû s’absenter au cours des 12 derniers mois sur leur temps de travail.
L’impact sur la durée et l’organisation du travail dépend de la gravité des troubles, mais aussi du lien avec le proche aidé. Lorsqu’il s’agit d’un enfant ou d’un conjoint, près des 70 % des aidants en activité professionnelle modifient leur organisation de travail, avec un recours important au temps partiel : 26 % réduisent leur temps de travail pour s’occuper de leur enfant, et 37 % pour s’occuper de leur conjoint. Lorsque la personne aidée est plus éloignée (ami, voisin, beau-parent…), très peu d’entre eux modifient leur organisation de travail. Dans ce cas, c’est le niveau d’implication dans l’aide qui s’adapte aux contraintes du travail et non l’inverse.
Même si la plupart des aidants parviennent à trouver un équilibre, le cumul des temps professionnels et d’aidant reste compliqué. Le besoin de jongler entre les contraintes et les agendas se traduit dans les difficultés les plus souvent exprimées par les salariés aidants, à savoir le manque de temps (51 %), la fatigue physique (51 %) et la charge mentale (48 %).