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Mercredi 23 décembre 2020
L’Équipe de France féminine de handball a réussi un magnifique parcours au championnat d’Europe, conclu par une médaille d’argent dont le coach Olivier Krumbholz peut se prévaloir mais aussi tirer parti…
On oserait presque dire que même la défaite a été réussie. Bien sûr, Olivier Krumbholz et ses joueuses auraient préféré remporter cette finale de l’EHF Euro 2020 et conserver leur titre. La finalité du sport de haut niveau reste la victoire. Aux vues de leurs larmes à l’issue de cette rencontre où elles se sont inclinées face à la Norvège (22-20), c’était évident. Toutefois, le coach expérimenté sait qu’il lui sera plus facile de préparer son équipe pour les Jeux Olympiques avec pour référence ce parcours et cette issue frustrante. Il l’a déjà formulé dans ses prises de paroles d’après match. « On doit s’améliorer dans tous les domaines… Les Jeux Olympiques arriveront vite, une compétition capitale pour nous, je pense que nous pourrons être meilleurs au cours de l’été. Si nous retrouvons les Norvégiennes à Tokyo, il faudra être meilleurs qu’aujourd’hui. » a-t-il expliqué sur le site de la FFHandball. Le ton est donné : l’heure est à la reconquête, ce qui a été la thématique de tout cet Euro avec in fine un vrai succès d’ensemble pour le staff et les joueuses.
Car cette équipe revient de loin. L’Équipe de France féminine de handball avait en effet connu une énorme déconvenue l’an passé au Mondial au Japon où elles avaient été sorties de la compétition dès le tour préliminaire. Une énorme claque. Mais c’est justement la réussite du staff d’être parvenu à retourner la tendance lors de ce championnat d’Europe. C’était d’autant plus compliqué que la compétition s’est déroulée dans des circonstances particulières en raison de la Covid-19. L’équipe s’est retrouvée complètement isolée dans son hôtel et son lieu d’entrainement. La Fédération avait logé Richard Ouvrard, préparateur, au même étage que les joueuses. Celles-ci se sont organisées en micro-société avec l’aval de l’encadrement.
Tout le monde a salué la formidable ambiance qui a régné dans les couloirs de leur hôtel. Ce lien entre les joueuses, mais aussi entre le staff et l’équipe, a été le ciment de la réussite. Olivier Krumbholz et l’encadrement sont parvenus à obtenir une cohérence d’ensemble entre les jeunes et les joueuses expérimentées autant sur le terrain qu’en dehors. Cela s’est traduit lors de la finale par le formidable match de Pauletta Foppa (20 ans) et de la gardienne Cléopâtre Darleux (31 ans).
C’est ainsi que les Françaises sont sorties invaincues des poules avec notamment une belle victoire face à la Suède 31 à 25. Olivier Krumbholz a alors laissé beaucoup d’autonomie à ses joueuses dans son management pour débriefer ce match-là. Ce sont elles qui ont eu la charge de faire l’analyse du match, de pointer leurs forces et leurs faiblesses, le coach n’a fait alors que leur poser des questions sur ce qu’elles pouvaient améliorer ou afin de savoir si la stratégie employée s’était avérée efficace. Une évolution dans le management du coach qui montre que lui aussi cherche encore à progresser autant qu’à faire progresser le collectif.
La méthode a fonctionné puisque les filles ont balayé la Croatie en demi-finale. Elles ont enfin livré une finale certes avec des problèmes de technique notamment dans les tirs aux buts mais pleine de courage et de caractère. Ce qui constitue la base indispensable pour envisager le titre olympique.
Dans cette finale européenne, Olivier Krumbholz a montré toute son expérience et son exceptionnel calme au moment des temps morts. Alors que les Françaises se faisaient transpercer en défense en première mi-temps, Olivier Krumbholz a changé son système de défense pour passer de six joueuses à plat à un système avec une joueuse devant qui allait agresser la préparation des Norvégiennes… Ce qui a déréglé la belle mécanique norvégienne qui venait en plus se fracasser sur le talent de Cléopâtre Darleux. L’option tactique du coach a failli réussir.
L’Équipe de France remporte une belle médaille d’argent, pleine de promesses pour les Jeux Olympiques de Tokyo vers qui les regards du coach, qui remportait au passage sa 10e médaille internationale (1), étaient déjà tournés. La médaille autour du cou, il fixait les objectifs à venir : « Que chaque joueuse travaille dans son club et qu’elles soient toutes meilleures quand elles reviendront en sélection où l’on travaillera aussi. »
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(1) Palmarès d’Olivier Krumbholz à la tête de l’Équipe de France : 1 médaille d’argent olympique (2016), 2 titres mondiaux (2003 et 2017), 3 médailles d’argent mondiales (1999, 2009 et 2011), 1 titre européen (2018) et 3 médailles de bronze (2002, 2006 et 2016).
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