Handball : une 4e place pour les Bleus et des matchs forts

Lundi 31 janvier 2022

Au terme d’un Championnat d’Europe bousculé par la covid-19, l’Equipe de France masculine de handball a pris une 4e place tout à fait honorable avec des matchs qui resteront dans les esprits.

Une compétition intense

Ça a tenu à quoi ? A presque rien, au génie du gardien suédois Andreas Palicka qui est parvenu à stopper le tir de Ludovic Fabregas dans les ultimes secondes de la demi-finale face à la Suède, et qui aurait pu emmener les Bleus en prolongation. C’eut été une nouvelle remontée étourdissante comme celle réalisée en poule face au Danemark où, après avoir été menés de 5 buts à 12 minutes de la fin, les Bleus avaient réussi à renverser le cours de ce match que l’on pensait inexorable. Contre la Suède, après avoir relativement mal défendu, les Français avaient encore réussi à revenir dans l’ultime minute de la rencontre alors que l’on pensait le match perdu. 
Malheureusement, les Bleus ne se sont pas qualifiés pour la finale et ont retrouvé leurs vieux rivaux, les Danois, pour le match pour la 3e place qui était l’occasion pour l’équipe de France de conquérir sa 22e médaille dans un grand championnat. Mais les Danois qui étaient les favoris de la compétition ont pris la dernière place sur le podium (35-32). Et une fois encore dans cette compétition, ce fut un grand match de hand, les Français ont tout donné et poussé les Danois jusqu’à la prolongation. 

Une situation inédite

Pour autant, cette 4e place n’est pas synonyme d’échec. Historiquement, la compétition qui suit une victoire aux Jeux Olympiques, quelle que soit la nation vainqueur, est toujours très compliquée pour cette équipe. Les joueurs, même inconsciemment, ont toujours une ardeur moindre pour viser ce nouvel objectif. Souvent et ce fut le cas, le coach doit renouveler son groupe. Cette fois, Guillaume Gille, en plus des joueurs qui avaient mis un terme à leur carrière ou qui étaient blessés, a dû gérer les absences pour covid. Ce fut une expérience de management tout à fait singulière qui lui servira certainement dans cette qualité fondamentale pour un coach, à savoir le sens de l’adaptation. D’autant que lui-même, touché par le virus, a dû « coacher » trois matchs à distance et se voir suppléé par Erick Mathé, son adjoint.  Il a lancé plusieurs jeunes de la fameuse génération 1996/97 dont certains comme Aymeric Minne ont montré que l’avenir de l’Equipe de France était assuré. Et surtout cette équipe a réalisé des matchs qui compteront pour les futures compétitions. Comme ce fameux match de poule contre le Danemark. Les anciens ont l’habitude de ces rencontres âpres où c’est l’âme de l’équipe qui force le résultat. Mais pour les jeunes, il s’agit d’une expérience qui servira. Ainsi, durant cet Euro, l’équipe de France quand bien même renouvelée, chamboulée, a préservé son état d’esprit qui fait aussi sa marque de fabrique à l’échelle internationale. C’est très certainement un atout majeur pour la suite et donc pour…. Paris 2024, l’objectif majuscule.