Maxime Grousset, soutenu par la Caisse d’Epargne Ile-de-France, et Pauline Mahieu, accompagnée par la Banque Populaire du Sud, ont su retrouver les sommets lors des derniers Championnats du monde de natation à Singapour moins d’un an après leurs déceptions individuelles aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Grousset éclabousse de son talent le bassin de Singapour

Il est l’autre grand nageur de la natation française. Avec quatre médailles dont deux titres mondiaux, Maxime Grousset est devenu, à Singapour, le Français le plus médaillé à des Championnats du monde. En montant sur le podium du relais 4x100m quatre nages avec ses copains, le nageur de 26 ans a ainsi conquis sa 10e médaille mondiale en grand bassin : 3 en or (deux sur 100m papillon en 2023 et en 2025, une sur 50m papillon en 2025), 2 en argent (sur 100m nage libre en 2022 et au relais 4x100m quatre nages en 2024) et enfin 5 en bronze.

Rien que ça… Mais, ces deux titres mondiaux en 2025 sur 50m et 100m papillon sont certainement les plus remarquables. Sportivement d’abord. Il n’y a que deux nageurs dans l’Histoire qui ont réussi ce doublé dans un même Championnat du monde. Mais pas seulement. Le Néo-Calédonien a su dépasser une énorme frustration. Il avait certes obtenu une belle médaille de bronze en relais lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Mais il espérait aussi et surtout des récompenses individuelles. Il a vécu sa 5e place sur le 100m papillon et sa 7e place sur le 100m nage libre comme une vraie déception. Une déconvenue d’autant plus dure qu’il s’agissait des Jeux à domicile.

Mais, c’est dans ces moments que l’on reconnait les champions. Maxime Grousset n’a pas effacé le passé, il a regardé devant. Il a légèrement modifié sa préparation physique, enlevé quelques séances d’entrainement. Et il est reparti. Sans trop s’épancher. Et, un an après, il a véritablement rayonné à Singapour, dans sa discipline de prédilection, le papillon qu’il domine tellement avec sa puissance phénoménale. Après la consécration sur 50m et totalement libéré, il est allé conquérir le titre mondial du 100m avec, en prime, le record d’Europe en 49 »62. Une performance majuscule ! Et quelques minutes plus tard, il décrochait la médaille de bronze du relais mixte, cette fois en crawl… Une démonstration en forme de « revanche », comme il l’a lui-même formulé, sur son année olympique qui appartient définitivement au passé.

L’exemplaire retour de Pauline Mahieu

C’est un peu la même trajectoire qu’a connue Pauline Mahieu. Un an après ce qu’elle considère aussi comme un échec, elle a réalisé de très beaux Championnats du monde avec une 6e place en finale lors du 100m dos. Peut-être plus encore que Maxime, Pauline a durement vécu l’après Jeux Olympiques de Paris 2024 où elle avait été éliminée en demi-finale du 200m dos et non qualifiée sur le 100m dos. Une période difficile à traverser, une vraie dépression comme il en arrive aux sportifs d’en connaître, notamment en natation, un sport si dur et si exigeant.

Après une période de soins et de prise de distance avec les bassins, Pauline, soutenue par la Banque Populaire du Sud, est revenue peu à peu. D’abord à la natation, puis à la compétition. Elle a ainsi retrouvé la motivation, le plaisir et le chemin des résultats. Lors des Championnats de France à Montpellier, elle décroche ainsi 2 titres de championnes de France en battant son record personnel sur le 100 m dos en 59,13 s et récidive sur le 200 m dos avec un temps de 2 min 08 s. La qualification pour les Mondiaux est acquise.
Et là, à Singapour, elle se hisse en finale au terme d’un barrage tendu face à une Chinoise. « J’avais trop faim, explique-t-elle sur le site de la Fédération Française de Natation, et c’est parfois ce qui me manque. La peur, les inquiétudes prennent parfois le dessus sur la faim et sur l’envie. Là, ce soir, il n’y avait aucune peur, il n’y avait que l’envie de la battre et d’aller à balle. » Formidable résilience pour ensuite, en finale, décrocher une très belle 6e place.

C’est ça, la grandeur du sport, les leçons de vie qu’il délivre… Tomber et se relever.