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Jeudi 23 mai 2024
Lauriane Nolot, soutenue par la Banque Populaire Méditerranée, a conservé son titre de championne du monde de kitefoil ce 19 mai à Hyères. Elle se place comme la grande favorite pour le titre olympique cet été dans la baie de Marseille.
Il y a peu de sportifs français qui dominent leur discipline depuis plusieurs saisons comme Lauriane. Peut-être qu’aucun autre champion français ne sera autant favori de sa discipline cet été à l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024… C’est pourtant ce que Lauriane a réussi à faire en s’imposant nettement aux Championnats du monde de kitefoil à Hyères la semaine dernière. En 2023, elle avait déjà remporté les Championnats du monde et le Test Event de Paris 2024. Une série de succès qui avait d’ailleurs amené le monde de la voile française à l’élire « marin de l’année ».
Après être retournée se préparer comme l’an passé à Fuerteventura, aux Canaries, elle a entamé l’année 2024 sur les mêmes standards. Elle a d’abord remporté les Championnats d’Europe en Espagne en mars dernier avant de venir la semaine dernière s’imposer à Hyères où se déroulaient donc les Mondiaux de kitefoil, cette discipline nouvellement olympique. Une domination assise notamment grâce un sens tactique sur l’eau, qui est plus une forme d’instinct, tant il faut sur ce support, prendre les décisions extrêmement rapidement.
Les résultats sont également positifs pour l’Équipe de France puisque, chez les femmes, Jessie Kampman prend la 3e place et Poema Newland, soutenue par la Banque Populaire du Sud, termine au pied du podium. Chez les hommes, le camarade d’entraînement de Lauriane, Axel Mazella, lui aussi soutenu par la Banque Populaire Méditerranée et qui avait été sacré comme elle champion d’Europe en Espagne (pour la 4e fois), termine 4e en raison d’une pénalité pour un refus de priorité en finale. Un résultat qui confirme qu’il est totalement dans la course à la médaille à Marseille cet été.
Lauriane a ainsi achevé la semaine à Hyères avec le plein de confiance. Elle connaît parfaitement les lieux, la plage des Salins comme celle de l’Almanarre où elle a débuté le kite en suivant son père et son frère sur ces spots. Elle a ainsi délaissé l’équitation qu’elle pratiquait enfant près de son petit village de Camps-la-Source pour suivre sa famille les week-ends sur les plages varoises. Sa volonté de devancer son père et son frère l’a poussée à s’entraîner plus fort et par conséquent conduite naturellement vers le haut niveau. Une détermination qui dicte toujours son rapport à la compétition. Elle est ainsi obnubilée par son amélioration perpétuelle, la chasse aux gains marginaux. Avec son entraîneur, Ariane Imbert, elles ont établi un système de notation à travers lequel elles décomposent et analysent tous les éléments de son entraînement : chaque empannage, chaque virement, chaque bord est disséqué, noté, etc. Or, pas une fois Lauriane ne s’est encore attribué la note maximale… C’est ainsi que l’on construit un titre olympique.